Encore un shoot à la troisième personne sur console, on en voit défiler à la pelle ces temps-ci, parfois on a de bonnes surprises (comme avec Dark Sector) et parfois, c’est la galère totale… Qu’en est-il de Fracture ? Bouse vidéo-ludique ou chef-d’œuvre monumental ?

Vers le futur Marty !

Nous sommes en 2161, oubliez la planète telle que vous la connaissez aujourd’hui, il y’a eu du changement… A coup de cataclysme, vagues géantes et autres catastrophes naturelles, la terre a changé… Pour la survie de tous, l’humain a forcé son évolution, deux camps ont fini par se former.
D’un coté l’Alliance Atlantique (Cote Est des Etats Unis et nations de l’Europe de l’Ouest), au sein de laquelle vous faites partie. L’alliance a bien avancé dans les technologies et ses soldats sont équipés de matériel high-tech et d’armes capable de modifier la surface de la terre…
De l’autre côté, les Pacificains (Cote Ouest des States et Asiatiques), qui, eux, ont choisi de modifier directement l’ADN des êtres humains pour les rendre capables de supporter tous les changements qui arrivent sur terre. Les pacificains entament une guerre contre l’Alliance pour imposer leur vision de la réalité à toute l’espece humaine. C’est parti papy !

Ca monte et ça descend

On sait que ce genre de jeu sort à la pelle, mais Fracture se démarque par le fait que vous êtes équipé d’un flingue et de matos qui déforment le terrain. Ce flingue (appelé distordeur) va vous permettre de soit, créer des petites montagnes en tirant dans le sol, pour atteindre par exemple un endroit surélevé, ou bien utiliser la montagne comme refuge pour éviter des tirs en rafales et récupérer de l’énergie, soit, creuser dans le sol, pour passer sous une barrière, ralentir un ennemi etc. Autant dire que dans l’action, au sein des gunfights, c’est plutôt bien sympa comme engin.
Vous êtes également équipé de différentes grenades comme la grenade Vortex qui, une fois lancée vers un point, va créer un vortex et y emporter tous les objets aux alentours ainsi que les ennemis (ainsi que vous, si vous êtes trop près…), et une autre grenade vous permet de faire grimper une colonne de pierre qui jaillit du sol et qui pourra servir de rétablir un pont en la lançant sous le pont renversé, ou même de plate forme montant si vous la lancez a vos pieds et que vous attendez sagement…
Mais malheureusement, ce qu’il faut dire, c’est que le jeu n’exploite pas l’arme de la meilleure manière qu’il soit. Au début on prend plaisir à découvrir les possibilités de l’engin, mais on en arrive vite finalement à toujours utiliser le distordeur pour les mêmes raisons, et c’est dommage…
Le jeu reste cependant bien sympathique, des hordes d’ennemis (pas très intelligent, faut le souligner) qui défilent à l’écran, des gunfights sauvages, des déformations de terrain quand même très réussies… Mais c’est tout… Le jeu reste linéaire jusqu’au bout.

La réalisation

Que dire, à part que dans Fracture on a du très laid et du très beau. Les environnements sont parfois superbes, les déformations du sol sont super bien rendues, et c’est vachement bien foutu pendant une grosse baston. Le character design, c’est du déjà vu, on a un subtil (hum hum) mélange entre Gears Of War et Halo… Comme un peu tous les derniers héros de ce genre de jeu ces derniers temps.
Le plus impressionnant reste les effets de lumières et autres explosions dont le rendu est vraiment très chouette, ça tape à l’œil. Le jeu est loin d’être moche, mais ce n’est pas non plus le jeu qui vous décollera la rétine…

Conclusion

Fracture reste un jeu fort sympathique, mais je ne vous conseillerais pas de le payer au prix plein. Par contre, si le TPS (Third Person Shooter) est votre trip et que vous le voyez en occase (Ce test a été rédigé lors de sa sortie en 2008 mais de nos jours on le trouve aux alentours de 10€ dans beaucoup d’endroits), je vous dirai de vous lancer dans l’aventure (courte, je précise, entre 8-10h de jeu comme la plupart des jeux du genre). Fracture reste un jeu de bonne facture, qui soit loin d’être le meilleur du genre mais dont on a vu bien pire malgré tout. J’ai quand même fait l’aventure jusqu’au bout et je ne me suis pas ennuyé malgré tout.