Annoncé depuis l’E3 en 2009 et autrefois baptisé « Metal Gear Solid : Rising », le dernier titre en date de la Kojima Team chez Konami aura mis le temps pour pointer le bout de son nez. Pas besoin de revenir sur le développement chaotique ou la quasi-annulation qui ont failli tuer le projet dans l’oeuf. Ce qu’il est important de retenir au final, c’est que le studio PlatinumGames (Bayonetta, Vanquish) s’est occupé de terminer la besogne. De plus, le titre a été rebaptisé et il s’appelle désormais « Metal Gear Rising : Revengeance ». Si à un moment donné, j’ai pensé avoir affaire à un nouveau cas Duke Nukem Forever, je me suis trompé, le jeu est dispo depuis le 21 février et voici les impressions d’un fan de la saga.

Un prologue dynamique

Je ne parlerai pas du tutoriel qui vous apprend tous les mouvements qu’un cyborg ninja peut accomplir pour mener à bien sa progression, donc passons directement au début de l’aventure.

Chronologiquement, le titre démarre 4 ans après les évènements de Metal Gear Solid 4 (et pas entre MGS 2 et 3 comme prévu initialement), Raiden bosse dorénavant chez Maverick Security, une société militaire privée (SMP) chargée de protéger un ministre africain en déplacement. Très vite, le convoi se fait attaquer par des mercenaires et me voilà dans la rue, sabre à la main pour faire mon job.

Loin de moi l’idée de spoiler, mais après quelques bastons, notamment une ou je découpe un Metal Gear Ray gigantesque sur une musique métal tonitruante et une course poursuite, le ministre meurt devant mes yeux. Je finis dans un sale état, résultat d’un duel désastreux contre Samuel Rodrigues alias Jetstream Sam, un des bad-guys du groupe « Desperado » dont les têtes de liste sont Sundowner, Monsoon (pourquoi je pense à Tokyo Hotel quand je lis ça ?), Jetstream et Mistral. Ils forment ensemble les « Winds Of Destruction ».

A la manière d’une vengeance Tarantinesque, ils s’ajoutent maintenant à ma dead-list ! Raiden n’a qu’une seule idée en tête : leur rendre la monnaie de leur pièce.

Metal Gear ou pas ?

En tant que grand fan, je veux tout d’abord souligner que dès les premiers instants, on sait qu’on joue à un Metal Gear. Son ambiance reconnaissable, ses personnages classieux, les thèmes choisis dans l’histoire, les cinématiques grandioses qui viennent appuyer le scénario, bref un véritable nouveau chapitre à ajouter dans la timeline du bébé de Kojima.

J’aimerais dire aussi que PlatinumGames a fait du très bon boulot sur cette licence, je sais qu’ils sont doués pour les jeux d’action (il suffit de jouer à Vanquish pour l’admettre) mais ils ont réussi le pari de faire un titre avec une nouvelle orientation sans toutefois détruire l’univers de la série et cela en utilisant leurs ingrédients habituels. Au menu : une réalisation honorable, des effets spectaculaires, un gameplay survolté, une bande son hard qui finalement colle bien avec le reste.

Attention chérie, ça va trancher !

Une fois le pad en main et l’aventure démarrée, je sens directement que le gameplay va me plaire. Le personnage bouge rapidement et le tout dans une fluidité exemplaire. La course ninja me permet d’éviter les obstacles se présentant devant moi et de découper les balles ennemies en plein vol à une vitesse folle juste avec la pression d’une touche de tranche, le stick orienté dans la direction désirée.

 Les combats sont intenses et pour survivre je dois réellement travailler mon timing afin de réaliser une parade qui déstabilise mon ennemi, pour contre-attaquer dans la seconde. Rapide et efficace.

Le moment où je prends réellement mon pied c’est une fois l’ennemi affaibli. Une pression sur la touche R1 et je passe en mode katana. A l’aide des sticks je vais choisir l’orientation de mon sabre et découper ma victime comme bon me semble, en essayant également de s’emparer de son unité d’énergie pour recharger ma barre de santé. Tout cela en pressant simplement une touche à un moment précis. Tout cela nous donne droit à un finish spectaculaire (Bullseye !) qui se nomme Zan-Datsu.

Sans arriver à la discrétion d’un Metal Gear Solid, certains passages se font aussi de manière discrète. Le héros possède une vue à la réalité augmentée (un peu à la Batman Arkham City) que je peux utiliser pour voir les différents gardes à travers les murs. A moi donc de me faufiler dans leur dos et des les faire disparaître à l’aide d’un coup ninja.

Chaque combat gagné va me permettre de remporter des points de combat (PC) qui varient en fonction des dégâts que j’ai subis, des zandatsu réalisés ou encore du nombre de combos effectués. Ces points pourront être dépensés pour améliorer équipement, endurance, habilités et autres accessoires. Pas vraiment novateur mais néanmoins nécessaire pour renforcer notre cyborg préféré. Surtout qu’on pourra acheter les armes des différents boss vaincus.

Et tu tranches, tranches, tranches ce robot qui te déplait 

Tout cela est bien beau, PlatinumGames nous livre un titre très bon mais qui, hélas, souffre bel et bien de quelques défauts.

Je me suis pris pas mal de mauvais coups simplement parce que ma parade n’était pas effectuée dans le bon sens, à cause d’un angle de vue désastreux. Les enchaînements sont nombreux et le personnage se déplace très rapidement, ce qui fait que la caméra a tendance à perdre les pédales et à ne plus savoir que faire. Assez dérangeant, surtout quand l’action se déroule en intérieur, que les espaces sont étroits et que les ennemis sont nombreux.

La durée de vie du titre est ridicule. J’ai pensé que je jouais à Call Of Duty tellement c’est léger.

Il m’aura fallu moins de 7h pour en venir à bout. Même si j’ai vraiment aimé, je l’ai trouvé trop court. Dommage. Notons cependant qu’on tente de rallonger l’expérience en proposant différents niveaux de difficulté, la possibilité de débloquer des missions virtuelles qu’on devra battre en contre la montre ou encore le fait de dénicher des unités de sauvegardes ou de récupérer certains membres de robots contenant des informations en les découpant.

Une autre note négative concerne les différents DLC prévus. Je continuerai à dire dans tous mes tests que je hais cette politique de DLC et de jeux vendus en kit.