La trilogie FABLE, ça vous dit quelque chose ?
Cette série sortie de l’esprit  fertile de M. Peter Molyneux souffle cette année sa 8ème bougie. En guise de dessert, Microsoft nous apporte une nouvelle expérience FABLE totalement adaptée au périphérique Kinect.

Retour en arrière

C’est en 2004 que le concept Fable voyait le jour, en permettant au joueur de découvrir un monde emprunt de magie et de fantastique, dans lequel chaque action du héros a une conséquence sur le scénario. Après deux suites basées sur le même concept, Lionhead donne un grand coup de pied dans la fourmilière et propose une nouvelle approche pour leur série phare.

Le voyage commence…

Avis aux habitués de la série, ne vous attendez pas à retrouver votre action-rpg classique tant apprécié mais préparez-vous à un rail shooter scripté, dans l’univers de Fable. Dit comme ça, on s’attend à un Lethal Enforcer, sans les armes à feu, dans un univers héroïc fantasy, il serait bien réducteur de résumer Fable « The Journey » à cette simple expression.

Un chemin bien tranquille…

La narration est parfaite !

Une narration parfaite !

Cette précision faite, il est temps de voir en quoi se différencie ce nouveau volet de Fable. On incarne Gabriel, un adolescent au charisme et à la carrure bien éloignée de l’image du héros de base.  Son aventure débute alors qu’il flâne à l’écart du convoi de carrioles censées amener plusieurs habitants vers une autre destination. Comme dans la plupart des jeux scénarisés, l’introduction de Fable « The Journey » fait office de didacticiel extrêmement travaillé via une mise en scène fort bien réalisée permettant de bien prendre en main notre chariot personnel, ainsi que le comportement de notre jument Seren (gestion de la fatigue, …).
Après un moment d’égarement, Gabriel est séparé du reste du convoi et faute à un pont correctement entretenu, il est amené à prendre un tout autre chemin. Ce détour l’oblige à passer par une forêt hostile où il rencontre la sorcière – magicienne – prophétesse (biffez la mention inutile) bien connue de la franchise Fable, la bien nommée Théresa. Après une fuite désespérée dans la forêt, elle impose à notre frêle héros la lourde tâche de sauver le monde d’un nouveau fléau que j’ai surnommé « Les Ténèbres ».
C’est en découvrant que Seren est blessée par ce nouvel ennemi que Gabriel décide d’endosser la responsabilité du sauvetage du peuple d’Albion. Après un nouvel entrainement, notre héros se voit propriétaire d’une magnifique paire de gantelets magiques, lui permettant dans un premier temps de sauver sa monture, et ensuite, de maîtriser la volonté (en gros la magie de l’univers de Fable). C’est parti pour l’Aventure.

 … et surtout reposant

Les haltes permettront de soigner Seren

Des haltes permettent de soigner Seren

Il est important de constater que ce Fable The Journey est l’un des seuls titres Kinect jouables entièrement assis, fini de gesticuler dans tous les sens pour réaliser l’une ou l’autre action, place au confort d’un bon divan. C’est avec joie que l’on se plie à ce gameplay un peu hors norme pour le super gadget de Microsoft.
Cette idée, bien que toute simple, est furieusement efficace. Elle permet de s’intégrer encore plus à l’action. Le soft s’autorise même à aborder les explications avec humour, pour bien préparer le joueur à l’expérience.
Cet opus est une véritable invitation au voyage, d’où son titre de « The Journey ». Il ne faut donc pas s’étonner que la majorité de l’aventure se passe aux rennes de notre carriole. Les mouvements nécessaires à la conduite sont relativement simples et parfaitement identifiés par le capteur. On peut accélérer via un mouvement de claquage des rênes ou ralentir en les tirant… il ne manque plus qu’une brise dans les cheveux pour se croire sur les routes de l’Albion.
Les phases à cheval sont un bon moment pour grappiller quelques points d’expérience en réalisant certaines actions correctement (par exemple passer un chemin accidenté prudemment pour éviter d’abimer notre véhicule), ces points sont à dépenser dans le menu pause pour améliorer certaines compétences de magie ou de résistance aux dégâts (Les développeurs n’ont pas oublié que Fable est avant tout un action rpg).

C'est dans ce genre de situation que la visée semi assistée est la bienvenue !

C’est dans ce genre de situation que la visée semi-assistée est la bienvenue !

Ces événements ne servent que de jonctions avec l’autre volet de l’action de Fable « The Journey », Gabriel ayant la lourde tâche de sauver le monde, il est nécessaire qu’il puisse apprendre un maximum de sortilèges. C’est à ce moment qu’intervient l’autre gameplay du jeu à base de magie et de déplacements « scriptés », comme dans un bon vieux rail shooter. Bien que ces phases d’action soient assez communes aux autres jeux du genre, les développeurs ont ajouté ci et là, quelques interactions avec le décor afin de diversifier la progression. Encore une fois, Kinect montre son efficacité en permettant que les sorts sortent généralement sans trop de difficultés. Bien que la visée soit légèrement assistée (ce qui est finalement une bonne chose), on prend un immense plaisir à lancer des sorts élémentaires sur nos ennemis.

La technique et la réalisation

Il est difficile de séparer la technique de la réalisation car Lionhead est arrivé à proposer une ambiance graphique relativement proche de ce qui a été fait dans les précédents volets. Le graphisme est enchanteur, on n’oublie vite que l’on est en face d’un jeu Kinect tellement l’expérience est prenante.

Quelques défauts tout de même

Courage ! Une énigme avec le sort Lasso !

Courage ! Une énigme avec le sort Lasso !

Après un test pareil, on pourrait s’imaginer en face du titre ultime pour Kinect, malheureusement ce n’est pas le cas. Le jeu souffre de la même maladie que ces paires avec une détection de mouvements un peu limite par moment. Je tiens tout de même à nuancer mes propos, bien que la majorité des actions simples soient plutôt bien comprises par Kinect, il arrive que les gestes un peu plus compliqués soient mal interprétés par l’accessoire.
Pour illustrer mon exemple, je vais prendre une phase rencontrée assez tôt dans l’aventure où il est nécessaire de déplacer des rochers pour écraser des ennemis cachés, le sort utilisé porte le doux nom de « Lasso ». Ce sort va vite devenir votre pire ennemis tellement il est difficile de le faire fonctionner correctement, ce qui est vraiment embêtant car le sort du « Lasso » se montre utile dans plusieurs affrontements. On finit rapidement par s’énerver lorsque l’action ne fonctionne pas et pire, le soft se veut moralisateur en nous expliquant à nouveau le mouvement. Après plusieurs tentatives infructueuses, par le plus grand des miracles, le sort fonctionne enfin (la bonne nouvelle c’est qu’il y a trois rochers à déplacer…). Il est donc très compliqué de comprendre son erreur car quelques secondes plus tôt, rien ne fonctionnait. Même constat contre les boss de fin de niveau qui risquent de mettre votre patience à rude épreuve.
Un défaut très embêtant car ne l’oublions pas, le public cible du soft sont les enfants qui risquent de faire preuve de beaucoup moins de patience que moi pour passer cet obstacle.

Merci à Vega pour la correction.

 http://www.youtube.com/watch?v=MPk_-vxHWOg