Nous l’avons tous remarqué, le jeu de baston a encore de belles heures devant lui et arrive encore à surprendre. Si ces derniers temps, on assiste surtout à un retour en force de beaucoup de licences 2D, Namco Bandai continue son petit bonhomme de chemin sur le terrain de la baston 3D et balance, en ce mois de février, le cinquième volume de la série Soul Calibur. Alors, jeu réussi ou suite inutile ? Verdict dans ce test.
Petit voyage dans le temps
C’est en 1995 que les salles d’arcade (déjà trop peu présentes chez nous) voient débarquer du pays du soleil levant : « Soul Edge » (appelé aussi « Soul Blade »), premier épisode d’une série qui va marquer à jamais le jeu de baston 3D. Le titre bénéficiera par la suite d’une adaptation sur Playstation en 1996.
C’est en 1998 que la série sera rebaptisée « Soul Calibur » avec cet épisode arcade et son adaptation gigantesque sur Dreamcast. Une version console un cran au dessus de la version arcade qui sera acclamée par la critique du monde entier (IGN, Gamespot ou Famitsu récompensent Soul Calibur d’une note maximale chacun).
En 2002, Soul Calibur 2 débarque sur toutes les consoles de salon disponibles à l’époque en gratifiant chaque version d’un personnage bonus propre au support choisi (Link de Zelda sur Gamecube, Heihashi Mishima de Tekken sur Playstation 2 et Spawn du comics du même nom sur Xbox).Link, le héros de Zelda en personnage bonus dans Soul Calibur 2 sur Gamecube en 2002
En 2005, Soul Calibur 3 sort sur Playstation 2. Le jeu reste une suite digne des épisodes précédents et nous propose 3 nouveaux personnages : Tira, Setsuka et Zasalamel.
Et puis bien entendu, Soul Calibur IV sortira sur Xbox 360 et Ps3 en 2008 pour un épisode toujours aussi réussi avec comme personnages bonus Yoda, l’apprenti ou Dark Vador (tout droit sortis de l’univers de Star Wars).
Welcome back to the stage of history !
Les événements de ce nouvel opus se déroulent 17 ans après le précédent. Cette fois, nous suivrons les aventures de Patroklos et Pyrrha, les deux enfants de la bien connue Sophitia. Chacun portant respectivement la Soul Calibur et la Soul Edge, les deux épées vouées à lutter l’une contre l’autre depuis la nuit des temps…..
Première chose que l’on remarque quand on se lance dans une petite partie rapide de Soul Calibur, c’est le changement de casting, les personnages ont vieilli, certains ont juste disparu. Beaucoup de nouveaux personnages reprennent en fait les techniques d’anciens qu’on avait déjà dans les autres volets de la série. Par exemple, Natsu se bat comme Taki ou on reconnaîtra dans les techniques de Xiba, celles de Kilik. Je vois déjà certains fans déçus de ne pas retrouver leur personnage favori et je les comprends.
Les vrais nouveaux dans celui-ci sont Zwei (personnage qui fait parfois appel à un loup-garou dans ces techniques et qui utilise une épée à 3 manches), Viola (combattante et diseuse de bonne aventure, elle utilise une griffe et une boule de crystal ) et Ezio (tout droit sorti d’Assassin’s Creed). Le personnage loin d’être juste un bonus, profite d’une chouette palette de coups et colle beaucoup plus à l’univers du jeu que les personnages de Star Wars…
Battle 1. Fight !
Si le casting a en effet bien évolué, le gameplay a lui aussi subi pas mal de changements. J’ai l’impression, dans Soul Calibur 5, de retrouver cette souplesse et cette vitesse qui caractérisaient l’épisode premier du nom sur Dreamcast. C’est nerveux et souple à la fois. Que du bonheur !
Pas la peine de tapoter les boutons n’importe comment, votre personnage finira par marquer un temps d’arrêt qui va vous être fatal. Il va vraiment falloir penser à passer par le mode entraînement du titre, se concentrer sur un personnage et l’étudier correctement. Oui, l’étudier ! Avec un système de garde très avancé, il va falloir travailler son timing pour pouvoir à la fois, bloquer son adversaire et enchaîner offensivement dans l’ouverture offerte, et ce n’est pas chose aisée.
L’interface du titre a, elle aussi, été légèrement modifiée. Il est toujours possible de détruire l’armure de son adversaire, mais cette fois, elle n’aura d’impact qu’au point de vue esthétique.
Une nouvelle jauge critique fait son apparition (à la place de la jauge d’âme). A l’instar de beaucoup de jeux du genre, la jauge critique se remplit au fur et à mesure quand on prend ou quand on donne des coups. Une fois remplie, la jauge va nous permettre d’effectuer 3 actions :
1°) Effectuer un coup spécial plus puissant (à la manière d’un coup Ex dans Street Fighter)
2°) Sortir un coup critique (dans le même genre qu’une Ultra chez Capcom) en utilisant la même combinaison de touches pour chaque joueur (deux quarts de cercles avant suivi des trois boutons d’attaques en même temps, ou un bouton de tranche selon votre configuration bien évidemment). Attaque qui donne lieu à une très jolie mise en scène et qui va fortement abîmer votre adversaire.
3° ) En appuyant sur arrière et les mêmes boutons, cela va nous permettre de sortir une technique défensive, créer une ouverture importante dans la garde adversaire et nous permettre de contre-attaquer juste derrière. Pratique et très efficace, mais pas toujours facile à placer.
Je sais pas ce que c’est, mais c’est beau !
Le titre de Namco Bandai est encore une fois superbement réalisé. Une grosse claque. Encore un cran au dessus de ses ainés. Des personnages réussis et des animations superbes, des effets de lumière saisissants, des étincelles qui jaillissent quand on croise le fer, des armures qui brillent et nous éblouissent sous le soleil. Les décors paraissent parfois un peu vide mais ils sont néanmoins superbes et sont gratifiés d’une réelle profondeur de champ. Côté musique, on joue dans le classique, comme d’habitude, elles font bien leur travail et rendent bien le côté épique des batailles. Encore un petit point en plus : on peut choisir la langue audio en japonais ou en anglais. Le mieux dans tout ça, et certains éditeurs devraient en prendre exemple : Les temps de chargements sont super courts et cela, sans avoir besoin d’installer le jeu au préalable ! Assez rare que pour être notifié ici, non ?
Et donc, qu’est ce qu’il y a dedans ?
Un gros point fort du jeu est la personnalisation des personnages ou la création de nouveaux. Cette option est très complète et très riche en possibilités. Choisir un homme ou une femme, lui choisir son type de combat, ses vêtements, son attitude… Tout est personnalisable jusqu’au bout des doigts ! Aussi complète que celle de Saints Row 3.
Gros point noir cependant sur les modes solos du titre. On fera vite fait le tour du mode « Histoire » dans lequel on prend possession, souvent, des enfants de Sophitia dans leur quête entre le bien et le mal. C’est court et les longs diaporamas en images fixes avec du texte blanc c’est sympa un moment mais ça devient un peu lourd sur la longueur (surtout qu’en général, on adore les vidéos en image de synthèse ou utilisant le moteur du jeu…). Dommage.
Le mode « Arcade », lui, nous envoie juste 6 combattants les uns après les autres sans scénario et dans lequel on finit toujours par se prendre la tête contre Nightmare en dernier. (oui se prendre la tête car il abuse souvent du juggle et nous empêche de nous relever, ce qui a le don de m’énerver parfois…).
Le mode « Armes Légendaires » est une bonne idée. Il s’inspire en fait, des meilleurs joueurs mondiaux pour nous offrir des matchs contre des I.A. dévastatrices.
L’aspect « online » est plus réjouissant puisque les combats se déroulent très bien si on se bat contre des gens de n’importe où qui disposent d’une connexion convenable. On se retrouve avec un mode en ligne complet, permettant de chatter, partager ses replays, créer des salons pour organiser des tournois. Le mode « Colosseo » permet également de se retrouver entre gens de la même région. Ce qui est encore un bon point (si les joueurs utilisent ce mode bien entendu).
Conclusion
Soul Calibur 5 est une digne suite des épisodes précédents. Les nouveautés en termes de gameplay sont efficaces. Même si le joueur confirmé prendra le temps de s’entraîner pour pouvoir réaliser tout ce qu’il souhaite, le néophyte pourra toujours (et cela comme dans les autres titres) prendre du plaisir à y jouer. Réussi graphiquement et réalisé avec soin, on regrettera cependant la disparition des modes solos les plus longs, le mode arcade et le mode histoire étant trop courts. Heureusement le mode online fiable, cette fois, vient allonger une durée de vie légère et permet de bien s’éclater en ligne. Les petits gars de chez Namco Bandai confirme, une fois de plus, leur savoir-faire en baston 3D. Une réussite
Oui le jeu à l’air très réussi, le II était le dernier épisode que j’ai pu jouer mais j’avoue qu’après ces quelques lignes je vais peut-être craquer.
Oui le jeu à l’air très réussi, le II était le dernier épisode que j’ai pu jouer mais j’avoue qu’après ces quelques lignes je vais peut-être craquer.
Salut Stoney,
En voilà un superbe compte rendu sur ce jeu !! J’espère qu’on se verra au tournoi le 5 mars 🙂
C’est bien le 3 Mars , pardon
Merci, le jeu est assez chouette ! Vraiment dommage pour sa durée de vie solo…
Merci pour la petite rétrospective de SC. je pense qu’il n’y a que l’épisode Gamecube auquel je n’ai pas joué.
Moi c’est le premier « Soul Edge » en jap sur PS1 qui restera un souvenir impérissable !!
Dans le mode histoire il fallait :
1 ) trouver ce qu’il fallait faire
2) réussir à le faire
Durée de vie conséquente garantie !
mon souvenir baston imperissable sur ps1 c’était Tobal 2 en Jap 😀
hey bien.. j ai aimé.. mais pas autant que celui sur dreamcast à la nervosité et à la simplicité inégalé. Reste un très bon jeu, mais manque cruellement de tacte et d’un mode solo.