Il était une fois…

Ladies and Gentlemen, voici un titre que je ressors du fond de mon escarcelle ! Classique parmi les classiques, précurseur d’un genre, Final Fight est au beat’em all ce que Street Fighter 2 est au jeu de combat ! En effet, Capcom nous sortait en 1990 une référence du combat linéaire, souvent copié par la suite par d’autres titres excellents mais aucun ne dégagera ce sentiment de maître étalon qui rayonne des sprites de  Final Fight.

Enorme honneur fait aux possesseurs de Super Nintendo, cette version est en fait l’adaptation du jeu d’arcade de Capcom (arcade CPS, en 1989), qui enchantait déjà les gamers de tous les pays sur les bornes des quatre coins du monde. Lorsqu’il a vu le jour sur la plateforme SNES, je ne suis probablement pas le seul à m’être rué chez le distributeur import afin d’acquérir la galette version NIPPON, à prix d’or certes, mais le jeu en valait la chandelle !

Synopsys

Scénario simple mais efficace, au début des années 90, le moindre conflit entre un gros méchant plein de muscles et un jeune japonais habillé d’un kimono ajusté faisait l’affaire pour déclencher une guerre des gangs ! Ici, c’est un peu pareil mais différent… Metro City est un symbole d’insécurité, Mike Haggar, le nouveau maire et ancien catcheur a l’intention de mettre de l’ordre dans ce foutoir ! Dès lors, les gros méchants enlèvent sa fille, Jessica, afin de noyer ses projets dans l’œuf ! Il n’en fallait pas tant pour que lui et son super pote Cody, le petit ami de Jessica, décident d’aller faire mordre la poussière à ces gangs belliqueux ! On remarquera que le 3ème personnage de la version arcade, GUY (présent notamment dans Super Street Fighter 4 sur Xbox 360 et PlayStation 3) est absent du casting, en effet le portage sur Super Nes a imposé des sacrifices…

 Gameplay

Vous l’aurez compris, le but du jeu est de foncer tête baissée, à l’assaut des bandes rivales ! Tout cela dans une structure horizontale, avec la possibilité de se balader sur la verticalité des surfaces. L’option deux joueurs simultanés est le deuxième sacrifice nécessaire au passage sur la 16 bits de salon, le troisième étant la suppression du 4ème stage.

Le système de combat de Final Fight se résume à l’habituel concept à 2 boutons, utilisé par la plupart des jeux similaires de l’époque. Cody et Haggar, peuvent tous les deux sortir des combos de base, au même titre que des attaques sautées, des projections et des attaques tournantes afin de se défendre des agressions venant de plusieurs cotés à la fois. Ces manipulations recèlent de beaucoup plus de subtilité qu’il n’y parait. En effet, l’alternance entre ces techniques et le bon timing doivent se conjuguer parfaitement afin de gagner en efficacité. De plus, les boss de fin de niveau sont variés et leurs techniques également.

Les héros trouvent sur leur chemin de nombreuses armes ou des belles pièces de barbecue ravigotantes pour votre barre de santé. Que demander de plus, je le rappelle, en 1990 !?

 Technique et censure

Comme tous les portages ARCADE sur consoles, Final Fight reste inférieur à son homologue sur borne. D’un point de vue du contenu, Guy a disparu, un stage complet a été effacé et le jeu à deux, pourtant « jouissiffissime » s’est également fait la malle ! Malheureusement, les personnages féminins aux intentions négatives, ont été remplacés également, afin de répondre à des exigences de censure, visant au respect de la femme (gageons tout de même que ce n’était pas un problème dans Double Dragon sur NES mais bon…).

Outre ces impératifs castrateurs, Final Fight est superbement beau ! Les sprites sont très grands, similaires à la version arcade, les couleurs et les bruitages sont d’excellente facture également. Le jeu ne souffre d’aucun ralentissement, malgré le niveau technique digne de l’arcade de l’époque, cette performance, avait aussi la vertu de faire mettre un genou à terre à la concurrence… la Megadrive était en effet orpheline des poulains de Capcom, tout un temps exclusivité Nintendo. Heureusement pour les Sega Fan Boys, Streets of Rage est venu rassasier les beat’m all fighters à l’estomac vide !

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Evolution et influence

Final Fight a donc lancé un mouvement, un nouveau degré d’exigence. Il a su surfé sur la série Double Dragon en proposant mieux, plus beau, plus subtil, plus impressionnant et plus fun. Dans cette foulée, SNK a proposé un excellent Burning Fight même si rien de neuf ne pouvait vraiment inquiéter la référence de CAPCOM, la série Streets of rage est venue faire concurrence honorable mais ne remplacera jamais l’aventure de Haggar et son pote. La série Final Fight a continué à évoluer avec les Final Fight 2, 3, etc.  Par la suite, les nombreux beat’m all ont évolué avant de presque disparaitre, pour laisser place à un style de jeu similaire mais en 3D, tel que les God of War et autres jeux plus ambitieux en terme d’espace de combat et de liberté de mouvement.

En 2011, ce titre est dispo sur environ toutes les consoles virtuelles pour un prix élevé mais accessible, sur Wii, XBLA et PSN.

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  • Titre : Final Fight
  • Date de sortie : 1990
  • Machines : SUPER NINTENDO
  • Développeur : CAPCOM