Dans la carrière d’un joueur, il y a l’époque pré-Starwing et la post-Starwing. Retour dans les années 90, période bénie de la sortie de cette perle comme on aimerait en voir bien plus souvent.

Dans une galaxie lointaine, très lointaine…

A l’instar de notre planète bleue, Corneria est un endroit paisible où il fait bon vivre. Comme dans toute aventure spatiale, celle-ci est menacée par le tyran galactique Andross (oui, oui, vous avez bien lu…) qui n’a de cesse de vouloir agrandir sa domination sur tout le système Lylat. La planète tombe rapidement sous le joug de l’envahisseur. C’est alors que le général Pepper n’a pas d’autre choix que de faire appel à la crème de la crème, l’équipe StarFox, la seule encore capable de mettre à mal les plans de domination du nouveau despote local. Aux commandes de l’un des puissants Airwing, vous incarnez le charismatique Fox McCloud le renard, chef de l’équipe composée de Falco Lombardi, le faucon calme et posé, Peppy Hare, le maladroit mais courageux lapin et Slippy Toad, la grenouille intelligente et habile en vol. La tâche sera rude pour le quatuor qui tente de rejoindre la planète du dictateur, la très lointaine et hostile planète Venom.
Une petite anecdote subsiste sur la différence d’appellation entre les versions japonaise, américaine et notre version européenne. Hors de notre bon « vieux continent », l’aventure de Fox McCloud se nomme StarFox (afin de coller à l’histoire du jeu) tandis qu’en Europe, le jeu porte le nom de Starwing. Tout cela est dû à une histoire de copyright sur le nom StarFox chez nous. Il est en effet détenu par Atari depuis 1983, via le développement par le studio Mythicon d’un autre jeu Star Fox (sorti sur l’Atari 2600). Bien qu’ayant très peu de points communs avec la nouvelle licence de Nintendo, la firme de Kyoto n’a pas eu le droit d’utiliser le nom en Europe.

En avance sur son temps.

Starwing est une sorte de précurseur en la matière et beaucoup pensent que sans lui, les jeux vidéo actuels n’auraient peut-être pas la même saveur. Aux yeux des connaisseurs, il peut être considéré comme le tout premier jeu à proposer un univers en 3D. Avant lui, les jeux étaient plats et il fallait se contenter d’un gameplay en 2D avec l’un ou l’autre zoom sur les sprites pour simuler un quelconque effet de profondeur dans les jeux.
Bien que possédant une technologie puissante, la Super Nintendo n’était pas capable d’afficher de la 3D. Avec l’aide du développeur Argonaut, Nintendo a mis au point la révolutionnaire puce Super FX, directement embarquée dans la cartouche pour apporter un surcroît de puissance nécessaire à l’affichage de cet environnement 3D.

Digne d’un bon space opera.

Dès la séquence d’ouverture, le joueur est plongé dans l’histoire dramatique de la petite planète de Corneria, victime bien malgré elle du feu nourri de l’armada d’Andross. Digne de l’ouverture de Star Wars, cette introduction est ponctuée d’un travelling sur le dessous du vaisseau amiral pénétrant dans l’atmosphère de la planète bleue. Ambiance, ambiance. Tout au long du jeu, l’inspiration du 7ème art transpire à la moindre occasion.
Ajoutez à cela une bande son inoubliable qui accompagne à merveille chaque stage de l’aventure et celle du tout premier stage qui reste gravée dans les mémoires.
Comme je souhaite éviter de vous gâcher la surprise, je vous invite à y faire attention lors de vos prochaines parties.

Des possibilités de jeu exemplaires

Dans Starwing, tout est mis en œuvre pour passer un bon moment. Le pilotage de l’Airwing est agréable et plaisant et on vole avec grâce dès les premières minutes de jeu.
Afin de combler tous les joueurs, le développeur a eu la très bonne idée de laisser la possibilité de modifier ses touches et de les tester directement via une agréable interface disponible dès l’accueil. Cette option est idéale pour évaluer et se sentir à l’aise dans l’une ou l’autre configuration.
Bien que le jeu soit classé dans la catégorie des shmup,  l’ajout d’une jauge de bouclier permet d’éviter que les salves ennemies soient trop rapidement fatales. Ce petit plus dénote littéralement de ses pairs car il modifie le gameplay en le rendant moins corsé, plus abordable pour l’adapter au public cible de la Super Nintendo.
Malgré cette facilité, il ne faut pas négliger les partenaires de vol car ils possèdent également leur propre bouclier. Pour accentuer l’aspect cinématographique, un coéquipier mort au combat, le reste jusque la fin de la partie.
L’équipement de base de l’Airwing consiste en un laser (modifiable à deux reprises) et trois bombes plasma pour nettoyer toute la zone en cas de problème. C’est bien un minimum pour tout héros censé mettre fin au règne d’un tyran.

Durée de vie et contenu

L’aventure de la Starfox team passe par trois chemins différents qui correspondent chacun à un mode de difficulté. En plus de ce réglage, chaque itinéraire a une identité propre et les gardiens de niveaux ne sont pas les même. Le point commun aux trois modes sera la planète d’Andross, la terrible et sombre Venom.
Bien que le jeu soit quasiment parfait, la durée de vie est malheureusement un peu faible. Il faut compter entre une demi-heure et une heure pour terminer le chemin « facile » et un peu plus pour les deux autres parcours. On peut donc en déduire que la durée de vie du jeu avoisine les 3 heures. Est-ce vraiment un point négatif quand ces heures de jeu sont intenses et amusantes ?

Conclusion subjective de Lionheart_mike

Starwing a toujours été à mes yeux l’une de mes meilleures expériences de gamer. Si on est un tant soit peu fan des space opéra à la sauce Star Wars, l’aventure de la StarFox team vous apportera un nombre incalculable de bons moments. Bien que les graphismes puissent faire sourire à l’heure actuelle, on revient toujours avec plaisir dans le système de Lylat pour accomplir la mission du renard de l’espace, Fox Mc Cloud !

Equipe StarFox en formation !

Lionheart_mike

Merci à Olivia et Vega pour la correction